Ils sont à la mode ces éco-quartiers. Mais qu'en est-il vraiment?
L'écoquartier est un projet d'aménagement urbain visant à intégrer des objectifs de développement durable et réduire son empreinte écologique. De ce fait, il insiste sur la prise en compte de l'ensemble des enjeux environnementaux en leur attribuant des niveaux d'exigence ambitieux.
Du point de vue environnemental, l'écoquartier concilie autant que possible les différents enjeux environnementaux dans le but de réduire son impact:
- Réduction des consommations énergétiques: les bâtiments, notamment, répondent à des exigences très strictes avec des consommations au m² aussi faibles que possible. Les écoquartiers remarquables recourent tous aux énergies renouvelables (solaire, le plus souvent).
- Meilleure gestion des déplacements avec limitation de la voiture et incitation à l'utilisation de transports doux (transports en commun, vélo, marche à pied): les écoquartiers favorisent l'usage du vélo grâce à des pistes cyclables, la présence de parking à vélo sécurisé, des voies piétonnes permettent de circuler en toute sécurité, des arrêts de bus parcourent le quartier, etc.
- Réduction des consommations d'eau: les eaux pluviales sont récupérées et utilisées pour arroser les espaces verts, nettoyer la voie publique ou alimenter l'eau des toilettes.
- Limitation de la production de déchets: le tri sélectif est de rigueur, mais les déchets verts peuvent également être facilement compostés grâce à des emplacements prévus à cet effet - le compost pouvant ensuite être utilisé pour les jardins et espaces verts.
- Favoriser la biodiversité: suivant les écoquartiers, des mesures peuvent être prises ou encouragées pour permettre à une flore et une faune locale de s'épanouir.
- Les matériaux de construction utilisés et les chantiers peuvent faire l'objet d'une attention particulière (meilleure gestion des déchets de chantier, réutilisation d'éléments dans le cadre d'une réhabilitation...)
Dans un écoquartier, les habitants sont généralement très impliqués dès la conception du quartier ou au démarrage du projet de réhabilitation. Fidèle aux principes de développement durable qui place la concertation au coeur du processus, la conception de tels quartiers attache une importance particulière aux principes de bonne gouvernance, à la mixité socio-économique, culturelle et générationnelle. Le quartier durable promeut un accès plus facile à des activités sportives et culturelles. Du point de vue économique, les services et les commerces se voudront multi-fonctionnels.
Enfin, un accompagnement est souvent mis en place tout au long de la vie de l'écoquartier pour éduquer les nouveaux arrivants et leur permettre une intégration en adéquation avec les objectifs de développement durable.
De l’élaboration à la phase d’exploitation, les quartiers durables sont le résultat de l’action entreprise par une multitude d’acteurs aussi variés que nombreux. L'idée même de lancer un écoquartier émane généralement de la collectivité concernée (mais parfois, elle peut provenir d'un collectif de citoyens), ce qui est assez logique au vu de leur implication dans la gestion du tissu urbain, étant de compétences tout à fait adaptée à ce type de projet (gestion des voiries, des espaces verts, assainissement...).
On trouve évidemment des bureaux d’étude pour former une équipe de travail pluridisciplinaire, à même d'articuler tous les enjeux entre eux: architectes, urbanistes, sociologues, consultants en environnement... qui doivent se montrer particulièrement ouverts à la démarche durable.
Un écoquartier ne pourrait pas se faire sans grands acteurs du bâtiment. On retrouve donc des promoteurs, investisseurs et gestionnaires de réseaux. En France, les bailleurs sociaux se sont beaucoup impliqués dans les quartiers puisqu'ils ont tout intérêt à voir les factures énergétiques diminuer. Ils sont devenus un moteur majeur dans le lancement de telles opérations.
La participation citoyenne doit s’établir très en amont du quartier, un facteur clé pour un écoquartier réussi. En prenant ainsi part à la conception de leur future lieu de vie, il sera ensuite plus facile d'en respecter les principes de fonctionnement (notamment les taux de tri ou de possession d'une voiture, deux indicateurs souvent révélateurs du succès d'un écoquartier). On peut souligner l’originalité des démarches développées pour encourager cette participation : réseau intranet au quartier, forum internet, publication de revue de quartier, débats, séminaires, expositions… Les associations de défense de l’environnement sont étroitements impliquées, ayant des intérêts évidents dans la mise en place de tels quartiers. La participation citoyenne couplée au principe de subsidiarité est un élément essentiel d’un quartier durable. Ainsi, dans une école primaire de Beckerich au Luxembourg, il a été demandé aux élèves d’imaginer la forme des parterres autour des arbres de leur école. Résultat : ils ont imaginé des parterres en forme d’étoiles là où les architectes tracent généralement de simples ronds ou carrés...
Un écoquartier ne peut correctement fonctionner que si ses habitants participent à sa réussite et jouent le jeu. A cette fin, l'éducation environnementale est incontournable et se poursuit tout au long de la vie de l'écoquartier car la population, comme ailleurs, se renouvelle. Ainsi, la plupart des quartiers ont mis en place des structures de promotion du développement durable uniquement à destination des habitants : agence de communication, achat collectif d’ampoules basses consommations, site internet, prospectus, conférences, animations pour enfants… Une forme de gouvernance interne au quartier se met souvent en place, sur un mode participatif (phénomène plutôt observé dans les quartiers scandinaves et anglo-saxons). A Vesterbro au Danemark, chaque immeuble élit un représentant pour le « conseil d’îlots »[réf. nécessaire], instance consultative pour tous les aménagements du quartiers.
Les quartiers durables mettent souvent en œuvre des processus audacieux et innovant tant au niveau de la participation que de la sensibilisation.
Dans l’optique de réduction des distances, le quartier durable tente d’établir un zonage multifonctionnel. Réunissant évidemment du logement, mais aussi des entreprises, des services, des commerces (souvent au rez-de-chaussée des immeubles), des salles de spectacle,… Un exemple de ce genre d’installation est par exemple le centre Krokus à Hanovre, qui réunit sous le même toit : une bibliothèque, un centre d’arts, des salles de réunions, un studio, un atelier et une maison de quartier ! Dans ce zonage multifonctionnel se trouvent également de nombreux espaces verts. Ici aussi, les quartiers durables marquent leur originalité par le fait d’éviter la séparation entre les jardins privés et les espaces publics, ceci afin de constituer un continuum vert et d’augmenter le bien-être.
La mixité intergénérationnelle, culturelle et socio-économique est une priorité dans l’élaboration d’un quartier durable. Pas toujours facile à réaliser concrètement, celle-ci est nettement encouragée pas divers moyens : en variant la taille de l’appartement, en aménageant des appartements spécialement pour certaines communautés (avec un pièce orientée vers La Mecque par exemple) ou pour certaines catégories de personnes (personnes à mobilité réduite, personnes âgées), en fixant une limite maximal aux revenus des locataires,… A Hammarby, en Suède, le sport a aussi été mis à l’honneur avec des pistes de jogging et des terrains de sport en plein air au cœur du quartier.
Enfin, un accompagnement est souvent mis en place tout au long de la vie de l'écoquartier pour éduquer les nouveaux arrivants et leur permettre une intégration en adéquation avec les objectifs de développement durable.
De l’élaboration à la phase d’exploitation, les quartiers durables sont le résultat de l’action entreprise par une multitude d’acteurs aussi variés que nombreux. L'idée même de lancer un écoquartier émane généralement de la collectivité concernée (mais parfois, elle peut provenir d'un collectif de citoyens), ce qui est assez logique au vu de leur implication dans la gestion du tissu urbain, étant de compétences tout à fait adaptée à ce type de projet (gestion des voiries, des espaces verts, assainissement...).
On trouve évidemment des bureaux d’étude pour former une équipe de travail pluridisciplinaire, à même d'articuler tous les enjeux entre eux: architectes, urbanistes, sociologues, consultants en environnement... qui doivent se montrer particulièrement ouverts à la démarche durable.
Un écoquartier ne pourrait pas se faire sans grands acteurs du bâtiment. On retrouve donc des promoteurs, investisseurs et gestionnaires de réseaux. En France, les bailleurs sociaux se sont beaucoup impliqués dans les quartiers puisqu'ils ont tout intérêt à voir les factures énergétiques diminuer. Ils sont devenus un moteur majeur dans le lancement de telles opérations.
La participation citoyenne doit s’établir très en amont du quartier, un facteur clé pour un écoquartier réussi. En prenant ainsi part à la conception de leur future lieu de vie, il sera ensuite plus facile d'en respecter les principes de fonctionnement (notamment les taux de tri ou de possession d'une voiture, deux indicateurs souvent révélateurs du succès d'un écoquartier). On peut souligner l’originalité des démarches développées pour encourager cette participation : réseau intranet au quartier, forum internet, publication de revue de quartier, débats, séminaires, expositions… Les associations de défense de l’environnement sont étroitements impliquées, ayant des intérêts évidents dans la mise en place de tels quartiers. La participation citoyenne couplée au principe de subsidiarité est un élément essentiel d’un quartier durable. Ainsi, dans une école primaire de Beckerich au Luxembourg, il a été demandé aux élèves d’imaginer la forme des parterres autour des arbres de leur école. Résultat : ils ont imaginé des parterres en forme d’étoiles là où les architectes tracent généralement de simples ronds ou carrés...
Un écoquartier ne peut correctement fonctionner que si ses habitants participent à sa réussite et jouent le jeu. A cette fin, l'éducation environnementale est incontournable et se poursuit tout au long de la vie de l'écoquartier car la population, comme ailleurs, se renouvelle. Ainsi, la plupart des quartiers ont mis en place des structures de promotion du développement durable uniquement à destination des habitants : agence de communication, achat collectif d’ampoules basses consommations, site internet, prospectus, conférences, animations pour enfants… Une forme de gouvernance interne au quartier se met souvent en place, sur un mode participatif (phénomène plutôt observé dans les quartiers scandinaves et anglo-saxons). A Vesterbro au Danemark, chaque immeuble élit un représentant pour le « conseil d’îlots »[réf. nécessaire], instance consultative pour tous les aménagements du quartiers.
Les quartiers durables mettent souvent en œuvre des processus audacieux et innovant tant au niveau de la participation que de la sensibilisation.
Dans l’optique de réduction des distances, le quartier durable tente d’établir un zonage multifonctionnel. Réunissant évidemment du logement, mais aussi des entreprises, des services, des commerces (souvent au rez-de-chaussée des immeubles), des salles de spectacle,… Un exemple de ce genre d’installation est par exemple le centre Krokus à Hanovre, qui réunit sous le même toit : une bibliothèque, un centre d’arts, des salles de réunions, un studio, un atelier et une maison de quartier ! Dans ce zonage multifonctionnel se trouvent également de nombreux espaces verts. Ici aussi, les quartiers durables marquent leur originalité par le fait d’éviter la séparation entre les jardins privés et les espaces publics, ceci afin de constituer un continuum vert et d’augmenter le bien-être.
La mixité intergénérationnelle, culturelle et socio-économique est une priorité dans l’élaboration d’un quartier durable. Pas toujours facile à réaliser concrètement, celle-ci est nettement encouragée pas divers moyens : en variant la taille de l’appartement, en aménageant des appartements spécialement pour certaines communautés (avec un pièce orientée vers La Mecque par exemple) ou pour certaines catégories de personnes (personnes à mobilité réduite, personnes âgées), en fixant une limite maximal aux revenus des locataires,… A Hammarby, en Suède, le sport a aussi été mis à l’honneur avec des pistes de jogging et des terrains de sport en plein air au cœur du quartier.
Et puis? Aurons-nous de vrais éco-quartiers à Québec?
Quelques écoquartiers…
• Stockholm (Suède) – Projet Hammarby Sjöstad
• Londres (Grande-Bretagne) – Projet BedZED
• Fribourg (Allemagne) – Projet Quartier Vauban
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