lundi 22 octobre 2012

Haro sur la diabolisation de la banlieue

J'ai le coeur gros.  Ou plutôt, j'en ai gros sur le coeur.  Comme urbaniste et fervent croyant de l'urbanisme viable, j'en étais venu à me sentir mal d'être un banlieusard.  Je sentais une profonde contradiction entre mes valeurs professionnelles et mes valeurs personnelles.  Et puis, tranquillement, j'ai commencé à assumer mes choix et à contredire mes pairs.

Mais au-delà de la confrontation, de la polarisation et du dogmatisme, ce peut-il qu'il existe quelque part un juste équilibre entre les deux discours?

Dans le débat sur l’étalement urbain des grandes villes et avec l’omniprésence du concept de développement durable, on l’accuse de biens des tords, allant des changements climatiques à l’isolement des personnes âgées en passant par la sédentarité des jeunes, les difficultés de conciliation travail-famille, l’homogénéité des produits résidentiels, la baisse de productivité économique associée aux temps accrus des déplacements et enfin la perte identitaire des communautés.

Cependant, d’un autre côté, une majorité silencieuse continue de chérir la maison unifamiliale isolée et la liberté que lui procure l’automobile.  Les statistiques de construction dans les villes périphériques sont impressionnantes et il apparaît clair que la banlieue continue d’exercer un attrait indéniable.


Il faut donc ensemble faire la lumière sur la question de la banlieue et surtout se demander comment la rendre plus performante sur les plans social, économique et environnemental.

Ce n'est pas vrai que nous sommes tous appelés à vivre dans des quartiers centraux très denses ou des nouveaux éco-quartiers.  La banlieue existe et répond à des besoins.  Voyons ensemble à résoudre ses problèmes.

Quelques pistes de réflexion...
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire