lundi 18 août 2014

La nature au service de l'économie ou plutôt la nature, c'est de l'argent!

source :  www.moimessouliers.com
Toutes les formes de vie sur terre sont importantes et nous rendent d’énormes services. Elles nous fournissent, entre autres, de la nourriture, de l’énergie et des médicaments qui sont nécessaires à notre bien-être et à notre développement. La multitude d’interrelations qui existent entre les animaux, les végétaux, les autres organismes vivants, l’eau, la terre et les minéraux, par exemple, et qui sont bénéfiques pour l’homme, constituent ce que les experts appellent les services écologiques.

Mais il n’est pas nécessaire d’être un expert pour comprendre que, même dans une ville, qui est un écosystème tout comme la forêt, la mer ou une ferme, ce sont les espaces verts, les boisés urbains, les toits verts ou les jardins communautaires qui rendent notre vie urbaine plus agréable et plus confortable. Un parc dans une ville permet de tempérer le climat de manière locale et il offre un espace de jeu aux enfants. Voilà deux services écologiques rendus par un simple petit parc : un service de régulation du climat local et un service socioculturel.

Bien que leur nombre varie selon les auteurs, il y aurait une quarantaine de types de services écologiques, regroupés en quatre catégories : les services de régulation, les services d’approvisionnement, les services socioculturels et les services ontogéniques (qui contribuent au développement de l’individu).

Les services de régulation
Ces services concernent la capacité des écosystèmes à se maintenir dans des conditions propices à la vie humaine et à contrôler certains phénomènes dangereux. Dans cette catégorie se trouve, par exemple, la capacité des milieux humides à contrôler les crues et à purifier les eaux. Les tourbières du Québec qui, en captant le carbone, aident à régulariser le climat global et à éviter les changements climatiques. Les alliés naturels comme les coccinelles rendent aussi des services de régulation aux agriculteurs et aux forestiers en aidant à réduire les populations de certains ravageurs.


Les services d’approvisionnement
Plus facile et plus évidente, cette catégorie regroupe tout ce qui permet aux humains de se nourrir (eau douce, fruits, etc.), s’abriter (bois), se vêtir (lin, soie, coton, etc.), se soigner (par exemple, le taxol, un médicament contre le cancer issu de l’if du Canada) ou se divertir (animaux de compagnie). Ces services correspondent au concept de biens environnementaux.


Les services socioculturels
Ces services procurent des bénéfices non matériels. Intangibles, ils incluent l'expérience spirituelle, le plaisir associé à des activités récréatives ou culturelles, ainsi que la valeur pédagogique de la nature. L’un des plus connus est le potentiel récréotouristique d’un espace naturel pour les activités de plein air. Saviez-vous qu’en 2009, la fréquentation dans les parcs nationaux du Québec a été de l’ordre de 3,9 millions de jours de visite? C’est un exemple éloquent!


Les services ontogéniques
Le terme « ontogénique » qualifie ce qui est relatif au développement de l’individu depuis la fécondation jusqu’à l’âge adulte. Les services ontogéniques favorisent donc le développement optimal des enfants, que ce soit celui de leur système immunitaire ou celui de leur cerveau. Par exemple, selon certaines hypothèses, les enfants qui sont plus souvent en contact avec la nature amélioreraient leur système immunitaire et seraient donc moins malades. Ainsi, ils profiteraient d’un certain bien-être psychologique qui favoriserait leur apprentissage. Vous voyez à quel point les services écologiques sont nombreux et beaucoup plus importants qu’on pourrait le penser!


Une valeur monétaire à la nature
 Et puisque nous vivons à une époque où tout peut/doit être chiffré en dollars, il existe un courant fort qui incite à évaluer la nature en termes monétaires afin de guider la prise de décisions lorsque vient le temps d'intervenir sur un écosystème.  Même la Banque mondiale considère l'importance des services rendus par les écosystèmes et exigent de plus en plus de ses partenaires
développer des outils de mesure économique pour évaluer les biens et services

écologiques.  À ce jour, toutefois, il importe de souligner que la monétisation des services écosystémiques est un procédé souvent remis en question par le grand public et que les méthodes d'estimation méritent encore d'être peaufinées.
Un petit diagramme pour démêler certaines notions liées aux services écosystémiques
source :  http://esmontreal.ca/index.php/fr/le-projet/service-ecologique

La très grande majorité des textes de ce billet sont tirés des sources suivantes :

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